Valentin Alsina Tango Trip

lundi, août 23, 2004

Fiaca de los puchos



Fiaca, el poema

Piantame de mi lao todas esas macanas,
ya no quiero mas libros, ya m'esgunfian los versos,
no me hables de percantas, ni de amigos, ni nada...
La vida me ha sobao como a matungo viejo!

Paro el coche. Me pianto como un potro en la zanja,
y asi michio y mas solo que uno que anda fulero,
desde hoy no cazo viaje ni para matarme de hambre.
Esto es vivir?... Piantame de mi lao esos versos.

Y en el bulin rasposo me pasare las horas
mascandome esta yeta que me sigue. No quiero
saber de nada, nada!, pucha digo. Si vieras!
como estoy de cansao!, como estoy de fulero!

La percanta que engrupe, los amigos que gozan
con el sopapo que uno recibe por mamerto,
la familia que bronca y el bullon qu'escasea...
Esto es vivir?... Piantame de mi lao estos versos.

Piantame los papeles, los libros, la linyera,
pianta... y dejame solo como un macho fulero...
Paro el coche. Me pianto. Tengo una fiaca hermano!
La vida me ha sobao como a matungo viejo!

Poema lunfardo de Dante A. Linyera en algun momento entre 1903 y 1938.

Fiaca, la reflexion.

Recomenzar este noble oficio con un post sobre la fiaca promete mucho para esto que comienza para mi (un nuevo año de vida) en general (la rentrée Parissiene) y para unos pocos la etapa oficial de Tango Paris Saison '04/'05.
Demas estara decir que el momento sublime de mi fiaca, es cuando de repente empiezo a pasearme sobre los anillos de saturno, y no ni ganas de postear...

Version Française:

LA FLEMME

25 août 2004 : le bal de la Bastille fête la libération de Paris. Au sortir de la guerre, Boris Vian, sa poésie, son argot et son jazz, refont le monde la nuit dans les cafés, avec une bande de copains, les « existentialistes », moqués par des chanteurs de tango… pourtant le tango est existentialiste, et les cafés la nuit, c’est ce site Internet.
Dans une idée générale de présentation de poètes, de paroles et de faits du tango, je n’ai pas imaginé des traductions mais plutôt des présentations. Style : arrivent un tel, et telle histoire. Car malheureusement les traductions ne sont jamais que des approximations.
Dante A. Linyera, c’est-à-dire Dante Clochard, est un de mes poètes favoris de la littérature lunfarda de Buenos Aires, même si, après lecture, je ne suis jamais d’accord avec lui. Sa façon de présenter les faits me ressemble et, pour ces petits moments d’amitié avec sa poésie, je veux lui faire une place dans cet humble espace intergalactique.
Fiaca, c’est la flemme, les jours que l’on peut passer à fixer le plafond, jusqu’à voir les anneaux de Saturne : « Fais dégager loin de moi toutes ces conneries / Je ne veux plus de bouquins / Ils me fatiguent l’esprit, ces vers/ Ne me parle plus de gonzesses, ni d’amis, ni rien… »
C’est le temps passé à ne rien faire, parce que la barrière entre nous et le monde extérieur nous semble infranchissable : « Et dans ma garçonnière, je passe les heures à ruminer le mauvais œil qui me suit… »
Comme la plupart des poètes de l’argot argentin, il avait travaillé dans la presse, et avait créé quelques canards fort éloignés de la littérature officielle. Et quant à nous, qui, ou quoi, nous fera sortir de nos moments de flemme ?

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